Les derniers mois ont été quelque peu compliqués pour la petite chose fragile que je suis. Je les ai principalement employés à être gravement malade, à faire des allers-retours à l'hôpital, à maudire l'existence roulé en boule dans mes draps, à lire avec intérêt les notices de tout un tas de médicaments exotiques ainsi qu'à visiter une large sélection de médecins et spécialistes en tous genres. Je songe d'ailleurs à publier prochainement un palmarès des salles d'attente les plus conviviales, classées selon des critères allant du désinfectant industriel choisi pour parfumer la pièce à la qualité des sièges en plastique, en passant par le choix des magazines proposés aux convives. Je ne manquerai pas de prévenir la France entière lorsque le projet aboutira. En attendant, et les bonnes choses ayant toutes une fin, je suis de retour dans le grand monde.
Le retour se fait d'ailleurs en grande pompe : les éditions Ynnis (leur merveilleux site ici) ont sorti il y a un mois un livre hommage aux studios Disney dont on fête cette année les 80 ans du premier long-métrage, ou plus exactement les 80 ans de la sortie française dudit long-métrage. L'ouvrage retrace donc huit décennies de filmographie Disney à travers une présentation détaillée de chaque production, une analyse des thématiques saillantes ainsi que plusieurs sujets annexes sur les films live, les séries TV ou les jeux vidéo Disney. Le tout est complété d'illustrations inédites, dix-sept au total, chacune signée d'un illustrateur différent – vous l'aurez deviné, c'est là que j'interviens.
La sortie de ce merveilleux bouquin s'accompagne de l'exposition des dix-sept tirages originaux reproduits dans l'ouvrage : après avoir été exposés durant tout le mois d'avril au Pavillon Haut Marais dans le IIIe arrondissement, ces incomparables chefs-d’œuvre sont désormais visibles au café Meisia, 84 Rue René Boulanger dans le Xe arrondissement, depuis le 3 mai et jusqu'au 31 du même mois. Ils seront ensuite transportés au Forum des Images, du 25 juin au 1er juillet, puis finalement à la Japan Expo du 5 au 8 juillet.
On l'a vu, de grandes choses se préparent. Je laisse ici quelques jolies images à destination de quiconque s'intéresse à l'ouvrage – il faudrait cruellement manquer de goût pour ne pas s'y intéresser – et je retourne à mon palmarès de salles d'attentes. Il me faut encore examiner quelques plantes vertes en plastique avant de rendre mon jugement.
lundi 7 mai 2018
samedi 23 septembre 2017
Jour 9398 : où l'on apprend que je suis érudit, sensuel
et exigeant - et c'est pas moi qui le dis
J'ai, il y a quelques jours, pris le temps de répondre à une interview. Les gens célèbres font ça, les gens extrêmement doués aussi, il était temps que je m'y mette. L'interview est publiée sur l'excellent blog Flamberge et belladone, et j'engage tous ceux qui n'auraient pas l'heur de le connaître à combler immédiatement cette terrible lacune.
Quant à moi, j'ai beaucoup aimé répondre aux questions de Mahaut, l'exquise chroniqueuse, toujours pertinente, diablement érudite et jamais flagorneuse, malgré tous les chouettes compliments dont elle m'a accablé.
L'interview est visible en cliquant précisément ici.
Quant à moi, j'ai beaucoup aimé répondre aux questions de Mahaut, l'exquise chroniqueuse, toujours pertinente, diablement érudite et jamais flagorneuse, malgré tous les chouettes compliments dont elle m'a accablé.
L'interview est visible en cliquant précisément ici.
Click here for English translation
A few days ago, I agreed to an interview. Famous people do that. Extremely talented people do that. It was high time for me to do that. The interview was published on the excellent blog Flamberge et belladone, and I urge all those who still don't know that blog to quickly address this regrettable situation.
As for me, I very much enjoyed answering to Mahaut's questions. The blog's delightful columnist is a learned young woman, always interested, always sincere, never resorting to eloquent blandishments despite all the nice compliments under which she buried me.
The interview can be read by clicking precisely here.
As for me, I very much enjoyed answering to Mahaut's questions. The blog's delightful columnist is a learned young woman, always interested, always sincere, never resorting to eloquent blandishments despite all the nice compliments under which she buried me.
The interview can be read by clicking precisely here.
lundi 18 septembre 2017
Contorsionudiste (titre nul)
J'ai enfin pris le temps de tirer la xylogravure pondue il y a presque trois semaines. Le résultat me laisse perplexe, moins catastrophique que ce que je craignais en encrant ma planche (le bois, ça boit l'encre, encore une chose que j'avais eu le plaisir d'oublier avec le lino), mais malgré tout très différent de ce que j'imaginais. Je suppose qu'il était vain d'espérer un tirage parfait dès la première tentative, il ne me reste plus qu'à faire d'autres impressions, à nettoyer tout ça un peu mieux et à fixer un prix.
Click here for English translation
I finally printed the woodblock I carved almost three weeks ago. The resulting image leaves me perplexed, far more catastrophic than I expected when inking the board (wood is ink-absorbent, this too I had forgotten while carving so much linoleum), but still very different from what I imagined. Anyway, there was no point in hoping to get a perfect print on the first attempt. I still have to print more copies, clean them all and fix a price.
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La gravure terminée. Admirez la précision du cadrage, l'image est merveilleusement centrée. |
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La plaque après un premier tirage. Elle ne sera plus jamais la même. |
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samedi 2 septembre 2017
Japon
Surprise aujourd'hui en allumant mon ordinateur : le mouchard de mon blog, qui m'abreuve quotidiennement de maintes données inutiles - et donc passionnantes - à propos du trafic sur mes pages, m'apprend qu'un visiteur est arrivé ici en se connectant depuis le Japon. J'étais habitué à recevoir des visites depuis plusieurs pays d'Europe, mais ceci est une grande première. J'aimerais beaucoup savoir ce qui a bien pu t'amener ici, ô toi mystérieux Japonais. Si d'aventure tu lisais ces lignes et que tu les comprenais, sache que ta visite me ravit. Je pressens le début d'une merveilleuse amitié entre nous.
Click here for English translation
Nice surprise today: as I turned on my computer, the cookie on my blog that bombards me daily with useless - and therefore fascinating - statistics regarding traffic on my pages reported one visit from a computer located in Japan. I was used to visitors from other European countries but this is something new. I'd very much like to know what brought you here, my mysterious Japanese fellow. If you ever read and understand this, know that your visit pleases me greatly. I can already see the beginning of a long and deep friendship between us two.
mercredi 30 août 2017
Xylogravure
Résumé de la situation depuis l'épisode précédent.
L'homme est seul dans son antre et le monde extérieur le répugne. L'homme rumine. Entre deux cafés noirs comme le fond de son être, l'homme s'ennuie comme un caillou.
Aujourd'hui, l'homme constate : il n'a pas gravé de bois depuis trop longtemps, il s'est laissé aller à la facilité du lino, à la mollesse de la gomme et de la résine. Il s'empâte, son bras a perdu sa force d'antan. Le bois lui manque.
L'homme prend une décision grave. Armé de ses toutes nouvelles gouges à bois spécialement achetées pour l'occasion, l'homme se remet à la gravure sur bois de fil.
L'homme avait oublié une chose essentielle : la gravure sur bois de fil, C'EST LONG.
Voilà où on en est.
Depuis trop longtemps que je ne l'avais plus fait, je me suis remis au bois. C'était affreux au début, j'avais perdu l'habitude, il faut respecter le fil du bois, on ne peut pas faire n'importe quoi comme avec le lino, graver dans n'importe quel sens et dire merde aux conventions. Non. Le fil du bois est susceptible : si on ne le respecte pas, il pète, il vous envoie mille échardes acérées dans les yeux, ça ruine votre planche, ça perce votre rétine, ça piétine votre ego et c'est très mauvais pour les nerfs. On ne fait pas le malin avec le bois. On creuse dans le bon sens. On découpe la forme au ciseau, on creuse à la gouge, on fignole au burin. On fait ça proprement. Et finalement l'habitude revient vite et on se demande pourquoi on avait arrêté. J'ai rien contre le lino, c'est chouette, c'est tendre, ça sent bon et c'est mignon, mais je n'aurais pas dû arrêter le bois si longtemps. À partir d'aujourd'hui j'essayerai de faire un peu plus de chaque, bois et lino, lino et bois, j'ai deux amours dans ma vie.
Voilà la planche terminée, il ne reste qu'à l'encrer pour avoir la joie de découvrir toutes les erreurs que j'ai faites, admirablement soulignées par l'encre et désormais impossibles à ignorer. C'est toujours un moment merveilleux. Je la mettrai bientôt à la vente sur la boutique, j'attends de voir la tronche des épreuves d'essai avant de déterminer un prix.
L'homme est seul dans son antre et le monde extérieur le répugne. L'homme rumine. Entre deux cafés noirs comme le fond de son être, l'homme s'ennuie comme un caillou.
Aujourd'hui, l'homme constate : il n'a pas gravé de bois depuis trop longtemps, il s'est laissé aller à la facilité du lino, à la mollesse de la gomme et de la résine. Il s'empâte, son bras a perdu sa force d'antan. Le bois lui manque.
L'homme prend une décision grave. Armé de ses toutes nouvelles gouges à bois spécialement achetées pour l'occasion, l'homme se remet à la gravure sur bois de fil.
L'homme avait oublié une chose essentielle : la gravure sur bois de fil, C'EST LONG.
Voilà où on en est.
Depuis trop longtemps que je ne l'avais plus fait, je me suis remis au bois. C'était affreux au début, j'avais perdu l'habitude, il faut respecter le fil du bois, on ne peut pas faire n'importe quoi comme avec le lino, graver dans n'importe quel sens et dire merde aux conventions. Non. Le fil du bois est susceptible : si on ne le respecte pas, il pète, il vous envoie mille échardes acérées dans les yeux, ça ruine votre planche, ça perce votre rétine, ça piétine votre ego et c'est très mauvais pour les nerfs. On ne fait pas le malin avec le bois. On creuse dans le bon sens. On découpe la forme au ciseau, on creuse à la gouge, on fignole au burin. On fait ça proprement. Et finalement l'habitude revient vite et on se demande pourquoi on avait arrêté. J'ai rien contre le lino, c'est chouette, c'est tendre, ça sent bon et c'est mignon, mais je n'aurais pas dû arrêter le bois si longtemps. À partir d'aujourd'hui j'essayerai de faire un peu plus de chaque, bois et lino, lino et bois, j'ai deux amours dans ma vie.
Click here for English translation
Summary of the situation as of 30 August 2017.
A man is alone in his lair, disgusted by the outside world. A man sits and ruminates. Between two cups of coffee both as black as the depths of his soul, a man is bored rigid.
Today, a man finds that he hasn't carved any wood for a long time. For too long, he has taken the easy path of linoleum. He indulged in the softness of gum and resin. His arms are not as strong as they used to be. He misses wood.
A man takes a serious decision. Armed with some brand new gouges that had been purchased especially for this occasion, a man gets back to woodblock carving.
A man had forgotten one crucial fact: woodblock carving TAKES TIME.
That's where it stands at the moment.
Its been a long time since I've done this and so here I am, back to carving wood. At first it was awful. I wasn't used to it anymore. You have to go with the grain of the wood. You can't do whatever it is you want like you do with linoleum, carve in any direction and be the total rebel. No sir. Wood is very sensitive. Disregard its grain and you'll break the fiber. You'll get thousands of shards flying right into your eyes, you'll ruin the board, you'll damage your eyesight, you'll hurt your own ego and you'll put your nerves on edge. You don't mess around with wood. You carve in the right direction. You cut the basic shape with a chisel, you carve it with a gouge, you perfect it with a burin. You do that nicely. And eventually you take up the old habits, you remember the gestures and you start wondering why you even quitted in the first place. I have nothing against linoleum, it's nice, it's soft, it smells good and looks fine, but I shouldn't have stopped woodblock carving for so long. From now on, I'll try to do more of both, wood and linoleum, linoleum and wood, my heart's in two places.
A man is alone in his lair, disgusted by the outside world. A man sits and ruminates. Between two cups of coffee both as black as the depths of his soul, a man is bored rigid.
Today, a man finds that he hasn't carved any wood for a long time. For too long, he has taken the easy path of linoleum. He indulged in the softness of gum and resin. His arms are not as strong as they used to be. He misses wood.
A man takes a serious decision. Armed with some brand new gouges that had been purchased especially for this occasion, a man gets back to woodblock carving.
A man had forgotten one crucial fact: woodblock carving TAKES TIME.
That's where it stands at the moment.
Its been a long time since I've done this and so here I am, back to carving wood. At first it was awful. I wasn't used to it anymore. You have to go with the grain of the wood. You can't do whatever it is you want like you do with linoleum, carve in any direction and be the total rebel. No sir. Wood is very sensitive. Disregard its grain and you'll break the fiber. You'll get thousands of shards flying right into your eyes, you'll ruin the board, you'll damage your eyesight, you'll hurt your own ego and you'll put your nerves on edge. You don't mess around with wood. You carve in the right direction. You cut the basic shape with a chisel, you carve it with a gouge, you perfect it with a burin. You do that nicely. And eventually you take up the old habits, you remember the gestures and you start wondering why you even quitted in the first place. I have nothing against linoleum, it's nice, it's soft, it smells good and looks fine, but I shouldn't have stopped woodblock carving for so long. From now on, I'll try to do more of both, wood and linoleum, linoleum and wood, my heart's in two places.
Voilà la planche terminée, il ne reste qu'à l'encrer pour avoir la joie de découvrir toutes les erreurs que j'ai faites, admirablement soulignées par l'encre et désormais impossibles à ignorer. C'est toujours un moment merveilleux. Je la mettrai bientôt à la vente sur la boutique, j'attends de voir la tronche des épreuves d'essai avant de déterminer un prix.
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Here's the carved woodblock, all that remains is to ink it and gaze at all the small mistakes I made, now nicely highlighted by the ink and impossible to ignore. That's always a great moment. I'll soon put the print on sale, I'll wait till I see the test print before fixing a price.
mercredi 16 août 2017
Mauvaise passe
Voilà des siècles que je n'ai rien posté sur ce blog, et pour cause : je traverse actuellement ce qu'il est convenu d'appeler, entre gens éduqués, une période de merde. Des obligations professionnelles à la trivialité navrante m'obligent à me rendre quotidiennement en plein cœur touristique de Paris. Le peu de tolérance que j'avais jusque-là réussi à conserver à l'égard de mes semblables n'a pas survécu à l'expérience et je souffre désormais d'une sociophobie particulièrement handicapante. Il faut dire que le mois d'août voit défiler à Paris tout un cortège d'indésirables, touristes obèses, artistes de rue, bobos pondeurs d'enfants, raclures branchouilles, bourgeois décatis, adolescents parfaitement trisomiques relâchés dans la nature par les établissements scolaires sous prétexte de vacances d'été. La liste est loin d'être exhaustive et le centre de la ville dans lequel je me rends chaque jour à contrecœur présente une concentration abominablement élevée de vermine. Paris grouille de singes malfaisants. Ajoutez à cela la météo de ce mois d'août qui correspond exactement à l'idée que je me fais d'un mois de novembre dans une ville minière du nord de l'Angleterre – pluvieux, sombre et en tout point répugnant – et la liste des alternatives au suicide se réduit dangereusement. L'une de celles que j'ai trouvées et qui n'inclut pas le meurtre violent d'un grand nombre de mes congénères consiste à me servir de ce blog non plus seulement comme support de diffusion de mon travail mais également comme réceptacle de mes états d'âme quotidiens. Voilà qui promet des publications plus régulières, pour le plus grand bonheur des algorithmes de Google. Je suis bien conscient, au vu de la fréquentation habituelle de ce blog, que multiplier les notes d'humeur ici revient à hurler dans un hall de gare désert. Ma santé mentale s'en accommode très bien. Quant aux rares personnes qui me lisent encore, que l'Éternel fasse couler sur votre front des torrents de lait et de miel. À bientôt donc, pour de nouvelles émanations de haine et d'encre à l'eau. Je dessine en ce moment profusion de gens tout nus que je posterai bientôt ici-même, ce sera un ravissement de tous les sens, tenez-vous prêts.
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It's been centuries since I last posted something on that blog - and for good reason. I'm currently going through what is commonly referred to as hard shitty times. Professional obligations of appalling triviality require me to visit the tourist center of Paris every day of the week. What little tolerance towards my fellow human beings I might have had quickly vanished and I'm now suffering from an especially crippling form of sociophobia. It should be said that the month of August attracts in Paris a wide range of undesirables, obese tourists, street performers, obnoxious boho shitheads and their offspring, trendy scumbags, middle-class old playboys and their Botox-injected hags, moronic teenagers roaming loose because of the summer holidays. This list is not exhaustive, and the center of the city into which I'm forced to sink every day hosts an awfully high concentration of vermin. Paris is swarming with malevolent apes. Add to that a month of August resembling what I picture myself being a month of November in a mining town in northern England – rainy, murky and positively sickening – and you'll understand why the list of alternatives to suicide is shrinking at a concerning rate. One of the remaining alternatives that does not include the violent murder of a large number of human beings would be using this blog not only as a publishing platform for my works but also as a repository for my moods and states of mind. This promises more regular publications, which is great news for Google's algorithms. I'm fully aware of the fact that, taking into account the blog's current traffic, increasing the number of publications will be just like yelling in an abandoned station concourse. My sanity manages quite well with that. As for the few individuals still reading me on a regular basis, may the Lord Almighty's blessing come down upon you like rivers of milk and honey. I'll see you soon for more hatred and water-based ink fumes. I'm presently drawing naked people in abundance and will be posting this here soon, it'll be a delight of every sense, be prepared.
lundi 17 avril 2017
Anno MCMLXXXVI
Tout le monde aime les chansons des années 1980. Tout le monde. Ceux qui vous disent le contraire vous mentent de façon éhontée et vous devriez arrêter de les fréquenter. Ou alors, à défaut, offrez-leur de quoi changer d'avis comme, par exemple, l'une des cartes postales qui seront en vente d'ici peu sur ma boutique en ligne.
Vous vouez un culte aux saints de la chanson de la fin du siècle dernier ? La coupe mulet est votre tonsure ? J'ai exactement ce qu'il vous faut.
Vous vouez un culte aux saints de la chanson de la fin du siècle dernier ? La coupe mulet est votre tonsure ? J'ai exactement ce qu'il vous faut.
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Everybody loves kitschy songs from the mid-eighties. Everybody. Those who say they don't are shameless liars and you should stop hanging out with them. Failing that, you should at least offer them something able to make them change their minds such as, for example, one of the several postcards that'll shortly be available on my online shop.
Do you worship the patron saints of music from the end of the last century? Is mullet your very own tonsure? I got exactly what you need.
Do you worship the patron saints of music from the end of the last century? Is mullet your very own tonsure? I got exactly what you need.
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